Have a diner ? [Pv Takeru & Shigure ]

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Prudemment, ils étaient sortis du lycée par des couloirs différents, ils avient ensuite continué à marcher côte à côte comme l'auraient fait deux frères ou deux simples amis. L'infirmier avaient fourré ses poings au plus profond de ses poches, respirant de grande bouffée d'air afin de se calmer. L'envie d'attraper son Takeru par la taille, d'être ne serait-ce qu'une seconde en contact physique avec lui en devenait insuportable. Mais malgré tout il relativisait, il était là, sur le point de l'inviter à dîner. Il y a quelques heures, il n'aurait jamais crut cela possible. Le simple fait de le savoir à ses côtés en tant que petit ami lui permettait de garder ses mains à leur place. Il jetta un rapide coup d'oeil au mannequin, se ravisa et regarda à nouveau devant lui. Le regarder faisait pire que mieux, l'appel de ce corps était trop intense.

Un couple passa à quelques pas d'eux. Il ne put s'empêcher de les suivre du regard. Les deux amoureux se tenaient par la main, un large sourire sur les lèvres. Au fond, cette injustice lui crevait le coeur. Tandis que des couples pouvaient fiérement exhiber fiérement leur bonheur, eux se voyaient contraints de feindre leur indifférence réciproque.

Shigure passa une main dans ses cheveux, ils s'étaient volontairement éloigné du lycée, à présent le centre-ville n'était plus très loin. Il se tourna vers l'élève, et dire que ce matin il n'osait même pas en rêver. Takeru semblait savoir exactement où il allait, cela intriga le jeune médecin qui ne connaissait toujours pas l'endroit où il avait décidé de l'emmener.

- Ne, Takeru, où est-ce que tu nous emménes ? J'espère que tu as prévu un endroit où mon appétit saura être comblé... Il baissa un peu la voix avant de continuer Sinon c'est toi que je mange en dessert !

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Ils seraient bientôt arrivés dans le centre-ville. Ne se repérant pas très bien pour le moment dans Tokyo il avait décidé de rejoindre un endroit qu’il avait mémorisé dans la ville grâce à Yuri. A partir de là, il saurait parfaitement retrouver le chemin du restaurant. Takeru marchait aux côtés de son amant. L’une de ses mains tenait son sac à la jointure de celui-ci et de la bande qui traversait son corps en diagonale, tandis que l’autre était dans sa poche. Sa posture normale, détendue, accompagné de son sac en bandoulière de tous les jours. Néanmoins ce n’était assurément pas une situation habituelle. Ce matin, en se levant, il n’aurait osé imaginer que le soir il aurait la chance de marcher aux côtés de l’homme qu’il aimait. De temps à autres il glissait son regard sur le côté, pour l’observer. L’observer, oui, pour se rendre compte qu’il était réellement là, qu’il n’était pas un mirage, une hallucination ou un rêve.

Après quelques dizaines minutes passées dans le métro, il retrouva la rue du restaurant d’okonomiyakis qu’il avait découvert grâce à son ami Yuri. Ils se stoppèrent devant l’entrée rustique et traditionnelle de l’établissement. C’était bon marché, si on pouvait dire les choses de cette façon. Le jeune mannequin, habitué au luxe des grands restaurants, était tout de même tombé sous le charme de cet endroit. Il ne s’était même pas demandé dans quel genre de restaurant Shigure-san aimait aller. Préférait-il les fast-foods, les restaurants traditionnels, les modernes, les luxueux… ? En tout cas, il espérait vraiment qu’il apprécierait celui-là. Il sourit à son amant puis entra à l’intérieur, suivi par l’infirmier. Comme la première fois, les clients tournèrent leur regard vers les nouveaux entrants, surtout la gente féminine. Ce qui n’était pas pour déplaire au jeune homme. Une jeune serveuse vint les accueillir. Elle avait reconnu Takeru et le remercia d’être revenu dans leur restaurant. Elle les conduisit à une table de libre et leur apporta tout le nécessaire pour dîner. Le jeune homme la remercia à la française avec un "merci beaucoup". Il avait bien sûr insisté sur son excellent accent français. Cette langue avait étrangement le pouvoir de séduire, et Takeru aimait s'en servir, logique pour un homme séducteur et provocateur comme lui. La demoiselle eut bien entendu les joues rosies et repartit guillerette vers les cuisines. Décidemment, il ne pouvait se lasser de l'effet qu'il pouvait avoir sur les gens parfois.

Ils étaient tous deux assis face à face, à une table pour deux personnes, avec la plaque chauffante au milieu les séparant. Il croisa les bras sur la table et visa son regard dans celui de son amant, l'accompagnant d'un sourire. Il se dit qu'il serait plus prudent de l'appeler Shigure-san que Nara-sensei. Le suffixe "sensei" faisant trop référence à l'école, il serait alors dangereux d'éveiller les soupçons chez leurs voisins de table. Il dit alors de son ton enjoué…

"Voilà, Shigure-san. Ce qu'ils font ici est vraiment délicieux, j'espère que tu aimeras aussi. Et puis on a de la super bonne qualité culinaire pour un prix plus que raisonnable, comme ça je ne te couterai pas trop cher."

En effet il ne savait pas grand-chose sur son amant. De quelle ville était-il originaire, avait-il des frères et sœurs, que faisaient ses parents dans la vie, de quel milieu social provenait-il… Toutes ces questions, il finirait par les poser et avoir des réponses. Peut être seront-elles totalement à l'opposé de lui, ou peut-être auront-ils encore plus de points communes. Ce serait la surprise. Mais peu importe, tant qu'ils étaient ensemble, tous ces détails n'avait pas d'importance. Il l'aimait tel qu'il était.

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Ils arrivèrent finalement devant un modeste restaurant d'okonomiyakis, apparement il était la destination de son amant. Il se laissa guider à l'intérieur, une légère odeur vint lui titiller les narines. Cette odeur lui rappelait à l'esprit tout un tas de souvenirs, sa mère lui en faisait souvent dans sa jeunesse. Il se revoyait dans leur misérable demeure en train de manger goulument ce met qui leur paraissait si luxueux à l'époque. Sa mère.. Il lui donnait réguliérement des nouvelles accompagnées de quelques billets, il ne pouvait s'empêcher de craindre la faillite de la généreuse somme que leur avait donné l'inconnu. Son salaire d'infirmier au lycée lui permettait de vivre seul plutot aisemment, il planifiait d'ailleurs de retourner voir sa mère durant quelques jours aux prochains congés scolaires.

Il revint à la réalité à temps pour voir Takeru en pleine subtile séduction de la jeune serveuse. Shigure lui lança un rapide regard mi réprobateur mi amusé. Apparement, il avait reussi son coup, la demoiselle repartit de la table d'un pas enjoué et les joues légérement rosies. Le parfait accent français du mannequin ne pu qu'intriguer l'infirmier. Avait-il d'autres talents caché ? Peut-être avait-il déjà vécu en France... En fait, il ne savait pas grand chose sur lui, mais peu importait, ils apprendraient à se connaître avec le temps.

Il attrapa l'un des deux menus posés devant eux et le parcouru rapidement. Il le rabaissa, souriant de toutes ses dents à l'élève.

- Tu ne pouvais pas mieux choisir Takeru, je rafole des okonomiyakis et ça faisait un moment que je n'avais pas eu l'occasion d'en manger.

Il tendit alors le second menu à son amant avant de se plonger à nouveau dans le sien, jettant un rapide clin d'oeil à une des deux adolescentes de la table voisine. Celle-ci fut légérement troublée, ne sachant pas comment réagir elle lui souria rapidement avant de pouffer légérement avec son amie, les joues empourprées.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Les mots de Shigure-san le touchèrent. Il était soulagé de savoir qu'il appréciait l'endroit choisi. Il remarqua les petits clins d'œil destinés à une charmante adolescente, d'à peu près son âge, à la table voisine. Comment réprimer son amant, il était vrai que cette jeune demoiselle était totalement ravissante. Il le laissa s'amuser avec cette personne bien naïve tandis qu'il se replongeait dans le menu. Il fit revenir la serveuse qui les avait placés et lui indiqua ce que lui et l'homme qui l'accompagnait voulaient commander. Elle repartit promptement et réapparu aussi vite avec un plateau rempli d'ingrédients. Il la remercia, cette fois en anglais avec un affectueux "thank you miss". Le jeune mannequin commença alors à préparer son okonomiyaki. Il tenta de se rappeler de la façon de faire de Yuri. Par chance, sa mémoire visuelle était excellente. En attendant que la pâte cuise, il reporta son regard vers son homme, et lui sourit.

"Ca me fait plaisir que tu aimes cet endroit. Tu vas voir c'est délicieux. Je ne connais pas très bien Tokyo, alors c'est Yuri-kun qui m'a fait découvrir cet endroit il y a quelques jours. J'adore les okonomiyaki mais je crois bien que je n'en avais jamais mangé d'aussi bons. Peut être parce qu'ils sont faits de façon traditionnelle et non façonnés par la main de grands chefs cuisiniers…"

Il termina sa phrase là-dessus. C'est vrai qu'en y réfléchissant parfois le plus simple était bien plus succulent que les produits luxueux. Malheureusement le jeune mannequin avait été habitué à la haute gastronomie dès son plus jeune âge. Il repensait à tous ces chefs qui défilaient chez lui, tantôt français, tantôt italiens ou encore japonais… et bien d'autres nationalités. Tous faisaient de l'excellente cuisine, tous étaient doués dans leur spécialité… Mais on ressentait justement trop ce raffinement. Etrangement, Takeru avait toujours préféré les petits gâteaux faits maison de sa nanny ou tout simplement de sa maman, à tous ces desserts de grands pâtissiers à la structure complexe. Tout à coup il eut un sursaut. Et dit à haute voix sans s'en rendre compte…

"Ah, j'allais oublier…"

Puis il se baissa sur le côté de la table, farfouillant dans son sac. Quelques secondes plus tard il se redressa victorieux avec un appareil photo à la main. Il s'agissait d'un appareil numérique tout ce qu'il y a de plus banal, c'est-à-dire que ce n'était en aucun cas du matériel de professionnel. En effet, le jeune homme n'avait pas eu le temps de repasser par sa chambre pour récupérer son appareil favori, mais heureusement pour lui, il y avait toujours ce petit objet dans son sac. Néanmoins bien qu'il fut banal on pouvait remarquer que ce n'était pas de la pacotille. Le petit objet avait sûrement dû couter assez cher. Dans la foulée, il posta l'appareil devant lui, l'objectif pointé sur son partenaire en face de lui, et il cliqua sur le bouton de prise. Clic. Puis, tout heureux d'avoir réussi à capturer cette expression de surprise chez son aman, il recroisa ses bras devant lui sur la table. Aussi vivement, il releva un de ses bras pour appuyer sa tête sur sa main. Un peu de travers, il regarda son amant avec un sourire satisfait.

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Lorsque la serveuse leur ramena leur commande, il remarqua l'emploi de l'anglais dans le remerciement de Takeru. De l'anglais à présent ? Combien de langue savait-il parler au juste ? L'odeur alléchante de la pâte de l'élève en train de cuire lui chassa toute autre idée que celle de manger. Il mit alors à cuire la sienne et leva rapidement le regard vers son invité et le surprit juste au moment où il allait appuyer sur le déclencheur de son appareil photo. Il n'eut pas le temps de broncher, juste de prendre une mine surprise, que la photo était déjà prise. Il resta aisni quelques secondes, encore surpris, puis lança un regard faussement accusateur au mannequin.

- Je me vengerai pour ça.

Un léger grésillement lui indiqua que sa pâte était enfin cuite. Il se prépara alors son premier okonomiyaki et en prit un bouchée, il ferma les yeux, un large sourire tandis qu'il engloutissait une deuxiéme portion. Décidemment Takeru avait raison, ce restaurant était délicieux, d'ailleurs, s'il aimait tant les okonomiyakis, peut-être pourrait-il l'ammener avec lui lors de son rapide passage à sa ville natale... Il remit vite les pieds sur terre, comment expliquer le fait d'emmener un élève avec lui chez sa mère... Alors qu'il avalait sa deuxiéme bouchée, son visage rayonnant se tourna vers l'élève.

- Umaï >w< !

Cette jour était certainement l'une des plus parfaites de toute son existence. Il avait appris la réciprocité de ses sentiments, il avait foulé son corps, toute sa journée il avait pu le contempler dormir et à présent ils dînaient ensemble. Il n'en demandait pas tant. Encore un peu et il aurait honte tellement son bonheur serait grand. Shigure jetta un rapide coup d'oeil aux pieds des tables alentours. Les nappes tombaient suffisament bas et les tables étaient disposées de façon à ce qu'on ne puisse pas vraiment regarder les jambes et chaussures des voisins. Tandis que sa seconde pates cuisaient, il avança subtilement son pied jusqu'à rencontrer celui de Takeru et se mit alors à le bouger légérement.

- Ne, combien de langues tu parles au juste ? "Merci beaucoup" "Thank you miss", avec un accent parfait en plus.

L'accent très approximatif du jeune médecin en devenait mignon, d'autant plus qu'il se mordillait inconciemment la lèvre inférieur, comme lorsque quelque chose pouvait l'intriguer.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Mais quel gamin. C'était la énième fois de la journée qu'il en venait à cette conclusion. C'était quoi son nouveau jeu cette fois ? Lui faire du pied. Que cherchait-il à obtenir au juste ? Takeru ne lui sauterait sûrement pas dessus en plein milieu d'un restaurant, mais si ça lui faisait plaisir. Et puis en y réfléchissant bien, cette sensation n'était pas déplaisante. Il se laissa alors faire, montrant son contentement à son amant par un sourire provocateur. Il lui posa alors une question à laquelle il ne s'attendait pas. Combien de langues parlait-il ? Il fut surpris car personne auparavant ne l'avait questionné sur ce sujet. Avant de s'atteler à une réponse, il entreprit de finir la préparation de son okonomiyaki. Malheureusement on voyait qu'il manquait encore de pratique car son dîner n'avait qu'à moitié l'air d'un vrai okonomiyaki. Il posa un regard sur celui de son amant qui était parfaitement réussi. Il ne put se retenir d'afficher une petite moue de garçonnet boudeur. Mais peu importe, même s'il n'avait pas une forme conventionnel, il était délicieux. Après en avoir pris quelques bouchées, il passa sa main dans les cheveux pour réfléchir à la question de l'infirmier.

"Etoooo… Ben déjà je parle le japonais, puis aussi l'anglais et le français. Ce sont les trois langues que je parle couramment. Après je me débrouille pas mal en chinois, Italien, espagnol, allemand… coréen aussi, je crois. Pourquoi c'est étonnant que je puisse les parler ?"

Il avait posé cette question naturellement. Qu'y avait-il de surprenant à parler autant de langues différentes ? Le jeune mannequin avait toujours été entouré de gens dotés de ces capacités. Tous ses amis à Londres parlaient au moins trois langues. Il était vrai que grâce à leur métier qui les faisait se déplacer un peu partout dans le monde, ils avaient peut être plus de facilités pour apprendre. Mais ce point de vue n'effleurait pas l'esprit du jeune homme. Pour lui, il était tout simplement normal et naturel de pouvoir les parler. Il ne s'était pas demandé si son homme en était capable ou non.

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Comment ça ? Il parlait vraiment TOUTES ces langues ? Shigure qui aimait tant l'italien l'enviait vraiment, pour apprendre ces langues... Oui peut-être avait-il voyagé souvent dans ces pays ! Son passé et le sien devait être différents en tout. Mai qu'importe le passé, n'est-ce pas ? Ils étaient ensemble maintenant, voilà ce qui importait. La pate du okonomiyaki de l'infirmier cuisait toujours tandis qu'il restait ébahi devant la liste des langues parlées par son amant. Il resta peut être même un peu trop longtemps à le fixer plein d'étonnement car sa pate prit une légére couleur carbonisée lorsqu'il se décida enfin à la retourner. Il prit une première bouchée de son second okonomiyaki et se mordilla ensuite la lèvre, comme s'il hésitait. Il finti par rediriger son regard vers Takeru et lui demanda, plein d'enthousiasme :

- Takeru-san, tu pourrais dire quelque chose en italien =3 ? S'il te plait ?

En effet, il avait toujours adoré cette langue qu'il trouvait plus mélodieuse que les autres langues européennes. Alors pouvoir l'entendre sortir de cette bouche aurait été tellement... Indiescriptible. D'ailleurs, il aurait adoré apprendre à le parler, mais les conditions précaires de sa mère ne lui permettait pas d'intégrer le lycée l'enseignant. Il s'était toujours dis qu'il s'y mettrait lorsqu'il aurait un travail fixe. Quoiqu'il en soit, là, il attendait, le regard pétillant, prêt à boire la première consomme qui sortirait de ces lèvres.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Le "Takeru-san" l'avait un peu perturbé. Il se sentait tellement bien en compagnie de son amant qu'il en avait presque oublié que leur couple devait rester secret. Oui, en aucun cas quelqu'un de l'école ne devait les découvrir, sauf des amis de confiance. En effet, il pensait se confier sur ce point à Yuri et à Keiko. De toute façon, il en avait déjà trop dit à son colocataire, et il ne pourrait pas leur cacher bien longtemps. Ce "Takeru-san" l'avait ramené à la réalité. Décidemment, il n'aimait pas du tout quand il l'appelait de cette façon, toute cette formalité… Tout à coup il se demanda ce qu'il pouvait ressentir lorsque lui l'appelait Nara-sensei ou Shigure-san. En effet, ces noms étaient assez formels, jamais il n'avait retiré le suffixe. Peut être que lui aussi n'aimait pas cela… Il devrait peut être y remédier ? Il lui posera la question quand ils seront dans leur intimité, seuls tous les deux.

Quand son homme lui demanda de dire quelque chose en italien, on aurait dit qu'il avait plein de petites étoiles dans les yeux. N'avait-il jamais entendu parler italien de sa vie ? C'était impossible quand même, Takeru ne pouvait concevoir une telle chose. Tout le monde avait au moins une fois dans sa vie entendu quelques mots italiens. Peu importe, bien sûr qu'il lui ferait ce plaisir, ce n'était vraiment pas grand-chose pour lui. Il fut d'abord tenté de répondre "quelque chose en italiens" à cause du "dis" placé devant. Cependant il jugea que ce n'était pas une blague très drôle. Une idée lui vint alors. Shigure devait sûrement connaître cette petite phrase italienne, il l'espérait sinon tout effet serait perdu. Il jeta un coup d'œil aux autres clients. Tous étaient occupés à discuter ou à manger. Tant mieux pour eux. Il se pencha alors un peu par-dessus la table, empêchant l'espace d'un instant l'infirmier d'atteindre son pied pour jouer avec. Il planta son regard dans celui de son amant, et dans un murmure très distinct pour qu'il soit le seul à l'entendre, il dit…

"Ti amo Nara Shigure."

Ce n'était que deux mots, simplement deux petits mots. Mais cette simple phrase était grande par son sens. En la prononçant, il n'avait pu empêcher ses joues de rosir un peu. C'était vraiment gênant de dire cela, mais ça l'était un peu moins dans une langue qui n'était pas l'une de ses langues maternelles qu'il avait l'habitude de parler. Puis, retrouvant sa place assise, il entama un second okomiyaki. Il sourit alors à son infirmier, et posa alors une question qui l'intriguait…

"Pourquoi as-tu choisi l'italien ?"

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Impatient, le temps que son ami et amant se rapproche de lui afin de lui glisser quelques mots d'italien lui sembla une éternité. Lorsqu'enfin ces deux mots sortirent de cette bouche sir particulière, l'infirmier ne put s'empêcher de sentir son sang rosir ses joues. Ce n'était pas grand chose, juste deux mots. Et pourtant, même prononcés en italien, Shigure en comprenait le sens. Il fut troublé quelques instants. Tuot cela tait tellement nouveau pour lui. Nouveau ? Non pas tant que ça finalement. On lui avait déjà brisé le coeur une fois. On lui avait déjà dit ces doux mots. Mais les deux situations n'étaient pas comparables. D'une façon inexplicable, il voulait faire confiance à Takeru. Il s'offrirait à lui tant qu'il le voudrait à ses côtés.

Il l'observa rapidement tandis qu'il dévorait son second okonomiyaki mais revint rapidement au sien qu'il finit rapidement tandis que le jeune mannequin lui posait une qesuton à laquelle il s'attendait. Il s'essuya rapidement la bouche sur sa serviette et se rendit enfin compte que son pied ne jouait plus avec celui de son voisin. Il ramena alors sagement ses pied sous sa chaise et posa son menton sur sa main.

- J'ai toujours voulu aprendre l'italien. Je trouve cette langue.. Je ne sais pas... Mélodieuse, j'aime bien ses intonnations. Je me suis toujours dis que je prendrais des cours et finalement je n'en ai jamais pris le temps. Je parle plutot bien le français, sauf que mon accent est plutot comique..

Il hésita un moment, il n'aimait pas trop arler une langue étrangère, il trouvait son accent tellement ridicul. Finalement il s'approcha lentement de l'élève, s'appuyant de ses coudes sur la table. Celui-ci ne e remarquait pas, il venait de faire tomber sur la nape un petit bout de légume qui attirait son attention. Il était d'ailleurs sur le point de répondre à Shigure lorsque celui-ci lui glissa tout doucement :

- "Moi aussi je t'aime Takeru-san."

Son accent qu'il jugeait ridicul rendait finalement la chose plutot mignonne, il s'était reculé, ses yeux plantés dans ceux de son amant. Ses joues étaient incontestablement rouges, il y avait tellement longtemps qu'il n'avait pas prononcé ces mots, qu'ils soient en japonais ou en français, leur impact étaient le même. Il n'avait jamais été plus sincére qu'en cet instant, tout son visage, tout son corps trahissait son amour. Il aurait voulu pouvoir détourner les yeux, craignant des regards soupçonneux de la part de autres tables, mais il s'en sentait incapable, comme cloué dans les prunelles de son aimé.

[HJ : Wow o_o ! J'savais pas que j'avais écrit autant O.O ]

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Un abruti petit bout de légume avait échappé à ses baguettes et avait chu sur la table. [HJ : J'aime utiliser le verbe "choir" XD] Le pauvre mannequin essayait tant bien que mal de le récupérer, mais il se faisait coriace. Il était tellement absorbé par la récupération de ce légume qu'il en avait retardé la réponse à son amant. Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour parler, des mots en français se firent entendre à seulement quelques centimètres de lui. Il releva brusquement la tête et s'aperçut que Shigure-san était l'auteur de cette phrase, et qu'il se trouvait penché au-dessus de la table, les joues plus rouges que jamais. La première réaction qui lui vint en entendant ces mots ne fut pas en rapport avec Shigure. Les mots "je t'aime", Takeru les avait déjà prononcés même s'ils n'avaient pas le même sens que maintenant. Ces mots, il les disait souvent à son meilleur ami Robbie, mais c'était juste de la pure amitié, une amitié très fusionnelle. La première pensée qu'il eut fut pour ce meilleur ami si loin de lui justement. Si le jeune homme avait l'habitude de les lui dire en japonais, l'une de ses langues maternelles, le londonien les lui disaient en français. Une petite vague de nostalgie s'empara d'abord de lui. Il aurait vraiment aimé qu'il soit avec lui à Tokyo, qu'il puisse lui présenter l'homme qui l'avait changé. Malheureusement tout cela était impossible pour le moment. Ils se reverraient certes, mais la date de leurs retrouvailles restait entièrement inconnue à ce jour.

Cependant, le regard de son amant le ramena à la réalité. L'infirmier était aussi rouge qu'un coquelicot. Cela ne pouvait le rendre qu'encore plus mignon qu'il ne l'était déjà. Il était aussi amusant de voir un séducteur professionnel le rouge aux joues. C'est pourquoi un sourire amusé se dessina sur son visage. Quant à son accent français, il fallait l'avouer, c'était loin d'être parfait. Disons qu'il avait le typique accent japonais quand il parle le français. Mais une fois encore, cela ne rendait cet homme qu'encore plus mignon. A ce moment, Takeru eut l'envie folle de s'emparer de ses lèvres pour lui montrer à quel point ses sentiments étaient forts. Mais le faire ainsi dans ce restaurant, qui plus est au Japon, choquerait les autres clients. Il se retint alors de faire tout geste déplacé. La seule chose qu'il put lui offrir sur le moment c'était son sourire sincère.

Takeru s'empressa de terminer son okonomiyaki, voyant que son amant avait déjà fini. Ils discutèrent encore quelques minutes, puis il appela la charmante serveuse du début pour payer l'addition. Il ne put s'empêcher de lui glisser à l'oreille un "merci beaucoup", toujours dans la langue de Molière, ce qui eu pour effet quelques gloussements de la part de la demoiselle. Comme promis auparavant, c'est Shigure qui paya la note. Puis, ils sortirent prendre l'air. Après un bon repas il n'y avait rien de mieux pour la digestion. Le restaurant était situé en dehors du centre ville, dans un vieux quartier traditionnel aux rues étroites et à la route en pierres. Seule la Lune éclairée cet espace dépourvu de la présence moderne de l'homme, ou en d'autres mots, dépourvu de lampadaires. La petite rue était déserte maintenant qu'ils s'étaient éloignés du restaurant. Takeru jeta furtivement un regard derrière lui puis devant. Personne. Il attrapa alors son homme par la main et le mit dos au mur. Il ne pouvait pas se retenir davantage, cela avait déjà été trop long. Il passa l'une de ses jambes entre celles du médecin, et posa ses mains dans son cou. Ainsi placé, il ne pouvait pas échapper au doux pêcher que s'apprêtait à lui donner le jeune homme. Il l'embrassa enfin. Un baiser tantôt lent, tantôt doux mais qui transmettait la puissance de ses sentiments. Un long baiser auquel il dut se résigner à mettre fin. Il passa alors cette fois, ses bras autour de son cou et posa sa tête contre lui juste pour lui faire un câlin. Takeru aimait câliner et être câliné. Il sourit. Il était heureux tout simplement. Il savait qu'une fois de retour à l'école ils ne pourraient plus être aussi proches. Puis, avec une voix de charmant petit gamin il lui demanda…

"Ne, ça te dit qu'on aille manger une glace en guise de dessert ?"

D'un côté il avait réellement envie de manger une bonne glace, c'était son petit côté garçonnet qui ressortait. Mais d'un autre côté, c'était aussi un moyen pour rallonger cette soirée à deux. Hors de question de rentrer maintenant. Il voulait encore profiter de ces moments passés avec lui.

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Leur dîner fini, ils sortirent enfin du petit restaurant déjà presque vide et commencèrent à errer dans le quartier traditionnel aux trotoirs pavés. L'infirmier s'attendait à mourir de froid en sortant suite à leur dîner mais il fut surpris de sentir l'air encore chaud lui ébouriffer les cheveux. Il adorait se balladait à cette heur-ci en ville. L'heure parfaite. Les rues commençaient tout juste à se vider, le silence n'était perturbé que rarement par quelques voitures, ils ne croisaient que de rares passants. Le bruit cadencé de leur pas sur le pavé emplissait ses oreilles, il savait ainsi qu'il ne marchait pas seul. Il jetta un rapide coup d'oeil à son Takeru, le surprit alors en train de jetter des regards inquiets derrière eux. Il s'apprêtait alors à lui demander ce qui le perturber ainsi qu'il sentit une jambe bloquer les siennes, des mains dans son cou, ses lèvres.

Il lui fallut quelques secondes avant de pouvoir répondre dignement à ce doux baiser. Comme il était bon de pouvoir sentir le gout délicieux de ses lèvres. Lorsque leur baiser prit fin, ses bras entourèrent la taille du mannequin. Qu'est ce qui avait bien pu lui traverser la tête ? L'embrasser ainsi en pleine rue, n'importe qui aurait pu les voir. Il regarda rapidement de chaque côté de la rue tandis qu'il sentait une tête se poser sur son torse. Personne. Soulagé, il le serra un peu plus contre lui. Il se demanda alors ce que verrait un inconnu qui passerait par là par hasard. Il verrait deux hommes désespéremment enlacés. Peut-être même aurait-il pu sentir leur amour l'effleurer en passant près d'eux. Oui, surement. Car en cet instant le coeur de Shigure se gonflait en sa poitrine, l'envahissant entiérement. Il n'y avait aucun sentiment plus agréable que celui-ci.

S'il voulait manger une galce ? L'intonation enfantine qu'avait pris Takeru était adorable. Il baissa alors son regard vers lui, l'embrassa furtivement avant de lui mordiller sa lèvre inférieur.

-Je veux bien aller manger une glace si tu trouves un endroit où ils font le parfum "Takeru".

Il passa ses mains dans les poches arrières du jean de l'élève, pour lui, cette soirée, ou plutot cette journée, était absolument parfaite en tout point.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Une glace au parfum Takeru ? Tout à coup le jeune mannequin se demanda quel goût il pouvait bien avoir. Sûrement un goût de framboise parce que son gel douche est la framboise… Mais pouvait-on vraiment ressentir le goût de ce genre de produit ? Sûrement pas… Enfin, il n'avait jamais essayé de se goûter lui-même ^^" Ni même de goûter un gel douche par ailleurs… Aux mots du médecin il ne put retenir son rire. Une glace Takeru aurait sûrement beaucoup de succès, pensa-t-il. Il embrassa furtivement son amant sur les lèvres puis se dégagea de son étreinte. Il traversa la petite rue pavée en faisant de grands pas avec un effet de rebondissement, tel le petit garçon marchant gaiement dans un parc. Après avoir touché le mur d'en face il revint de la même façon vers Shigure mais s'arrêta au milieu du chemin. Ils étaient toujours seuls dans la pénombre. Il commença alors à réfléchir à haute-voix tout en jouant avec ses grands doigts fins.

"Bon… Alors… Tchuu… Takeru aime la glace au chocolat ! Si Takeru aime la glace au chocolat, est-ce que Shigure aimerait manger une glace au chocolat ? Moi je veux une glace au chocolat >w<"

Sur cette dernière exclamation, il avait fait un bond en levant les mains vers le ciel. Il venait de se rendre compte que pou la première fois il avait appelé son amant par son prénom, sans rajouté le suffixe "san" ou "sensei" derrière lui. Sur le moment, ça lui fit un choc mais en fin de compte il était plutôt fier de lui. C'était le signe qu'il se rapprochait de plus en plus de lui, et ça, ça ne pouvait que le rendre heureux. Il se rapprocha alors de nouveau vers son cher infirmier et passa ses bras autour de sa taille. Il blottit sa tête dans son cou, ainsi proche de son oreille il put lui murmurer…

"On va manger une glace au chocolat… Et après, si tu as toujours faim, tu auras le droit à une glace Takeru dans un emballage love hotel… Ca te dit ?"

Le rouge lui était monté très vite aux joues. Venait-il vraiment de faire cela ? Il avait réellement osé l'inviter à faire l'amour ? Pourquoi ça le choquait après tout ? Il l'avait fait tellement de fois avec d'autres… Mais là, avec des sentiments, la demande ne prenait pas la même ampleur. Le love hotel n'était peut être pas des plus romantiques mais il s'avérerait certainement pratique pour eux qui n'avait pas le droit de vivre leur amour, devant restés cachés aux yeux des autorités.

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Aumsé, il observa son ami faire les cents pas tel un enfant tout excité à l'idée d'aller chez le marchand de glace. Il était tellement adorable. Décidemment, tout lui plaisait en lui. Son côté enfantin et joueur aussi. Ils se ressemblaient beaucoup tous les deux. Shigure était un grand gosse, et il se rendiat compte que son amant pouvait lui aussi avoir un côté similaire au sien. Il le regardait jouer avec ses doigts, hésitant, les yeux pleins d'étoiles tandis que des tas d'images de glaces inimaginables devaient défiler dans sa tête. Mais... Oui, inconsciemment, Takeru venait de l'appeler par son prénom. Simplement par son prénom. Comme cela était agréable de constater qu'il commençait à le dire naturellement. Il ne put retenir un sourire tandis qu'il se laisser à nouveau enlacer par son aimé, les mains dans les poches.

Que... Les joues de l'infirmier se tintèrent légérement lorsque le mannequin lui proposa délibérement de l'accompagner dans un love hotel s'il était toujours aussi affamé. La proposition était alléchante. Il aurait voulu que cette soirée ne prenne jamais fin. Mais demain son cher élève avait cours, qui deirait le lycée si celui-ci n'était pas au dortoir et si l'on se rendait compte de la même absence de Shigure ? Le risque était trop grand. D'une main, il ébouriffa gentiment les cheveux de son amant et prit alors son air d'adulte le plus sérieux possible.

- Takeru aura une glace au chocolat seulement s'il est sage !

Il lui lança un regard faussement sévère avant de pouffer faiblement et déposer un rapide baiser au coin de ses lèvres.

- Quant à la glace Takeru avec emballage love hotel.. Je l'aurais dévoré volontier dans la seconde qui suit, mais je pense que l'on ferait mieux d'être dans nos dortoirs respectifs pour savurer une glace en solo ce soir.

Il lui souria tristement. Il détestait devoir reffuser une telle proposition. Il avait peur que le mannequin ne le prenne mal, alors que sa seule intention était de protéger leur couple naissant. Comme pour lui montrer combien il aurait voulu accpeter, il l'embrassa tout en passant furtivement ses mains sous son t-shirt, taquinant ses points sensibles. Un baiser passioné mais doux, qui laissait aisemment deviner qu'il reffusait le love hotel à contre-coeur. Il libéra ses lèvres et lui susurra alors.

- Oui...J'aurais vraiment voulu accepter.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Shigure lui promit alors qu'il pourrait avoir une classe à condition qu'il soit sage. Il lui sourit alors, content d'avoir bientôt entre les mains un succulent dessert chocolaté. Mais le bonheur fut de courte durée. En effet, il refusa la glace Takeru avec emballage love hotel. Le jeune mannequin était déçu de ce refus. Il ne voulait pas passer toute la nuit au love hotel, juste une heure ou deux, pas plus. Une petite moue triste apparut alors soudainement sur son visage. C'est alors que son amant le prit dans ses bras et l'embrassa passionnément, allant même jusqu'à passer ses mains sous ses vêtements en pleine rue. Qui était le plus responsable ici ? Le jeune homme qui désirait passer un moment au love hotel, ou l'infirmier qui osait faire ce genre de chose à la vue de la première personne venue. Par chance, la rue était encore déserte.

Il se laissa faire, l'emprise du médecin était bien trop puissante pour pouvoir résister. Il lui fit clairement comprendre qu'il regrettait de ne pouvoir accepter cette proposition. Takeru avait vraiment été gêné de lui faire ce genre de demande et le refus n'arrangeait rien. Il se détacha alors violemment de son étreinte. Les mains dans les poches, il lui lança un regard sévère tout en lui disant…

"Si tu as tant de regret, alors ne me fais pas ce genre de choses en pleine rue ! Si tu veux le faire, fais le dans une chambre quand personne ne nous voit, sinon tu ne me touches pas comme ça."

En temps normal, il ne détestait pas qu'on lui fasse ça en pleine rue qu'il y ait du monde ou non, mais à ce moment là il était disons… très vexé. Il tourna alors le dos à Shigure et fit quelques pas vers l'autre mur. Ce qu'il avait dit avait quelque peu dépassait sa pensée, mais ce qui était dit était dit ù_ù

[HJ : Désolée, c'est court ><]

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Vexé ? Sno Takeru était donc vexé ? Un air attristé se dessina sur son visage. Takeru lui tournait le dos à présent. Il aurait vraiment voulu accepter la proposition de son ami. Certes il n'était pas raisonnable non plus. Il ne put s'empêcher de s'en vouloir. Plus qu'aucun des deux ne parlait. On entendait juste de rares voitures passer au bout de la rue. On entendit même une siréne de police au loin. La nuit était presque tombée. Il regardait dans la direction du mannequin qui regardait lui-même le mur d'en face. "Ne me touche pas comme ça". Ces mots l'avaient particuliérement atteint. Resonnant un peu plus fort dans sa tête à chaque seconde. Il desserra ses poings, mis ses mains dans ses poches et détourna le regard, préférant contempler une flaque d'huile sur les pavés.

Il s'approca de quelque pas de son amant en silence. Hésitant un moment, refit un pas dans sa direction. Son bras se tendit alors vers lui, comme s'il voulait lui toucher l'épaule, mais il le relaissa tomer le long de son torse au dernier moment. Il laissa échapper un faible soupir. Comment se rattraper ? Il ne voulait pas lui faire passer une mauvaise soirée.

Il sortit son téléphone portable de sa poche et très rapidement, en quelques seconde le mesage fut envoyer. On entendit alors un téléphone vibrer à quelques centimétres de lui.

Nouveau message de Nara Shigure

<3

C'était bête. C'était même presque rien. Mais comme il ne savait pas quoi dire, un symbole était parfois plus compréhensible que tous les mots. Takeru avait sorti son portable avant de le ranger à nouveau. Devant son apparent manque de réaction, Shigure sentit sa gorge se nouer.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Le silence régnait. De temps en temps il entendait des bruits urbains dans le lointain qui lui rappelaient que le paysage pittoresque qui les entourait se trouvait bien dans une ville moderne du XXIe siècle. A un moment, il crut même entendre des bruits de pas. Sans pour autant tourner la tête, il jeta un regard de chaque côté. Personne. Etait-ce Shigure ? Son amant ne disait rien non plus, mais il semblait s'être rapproché… Qu'est-ce que le jeune mannequin regrettait ses malheureuses paroles. Pourquoi avait-il encore ouvert sa grande bouche ? >< Des touches de portable ? Oui, maintenant il entendait bien des petits cliquetis. Il aurait voulu se retourner pour voir ce que l'infirmier était en train de faire, mais il ne pouvait pas. Hors de question de céder aussi facilement. Tout à coup son portable commença à vibrer dans sa poche. Il le sortit afin de savoir qui pouvait lui envoyer un message à un moment pareil. Shigure O_O Il s'empressa de le lire : "<3". Il se mordit la lèvre inférieure et rangea tranquillement son téléphone dans sa poche. Enfin tranquillement, en apparence oui. [Pense : trop mignon TwT Qu'est-ce que je dois faire ? Il veut se faire pardonner… Et puis pourquoi je fais la tête comme ça moi, on l'a déjà fait en début d'après midi dans l'infirmerie, ça devrait me suffire non ? Je deviens vraiment accro à ça moi, c'est pas bon, faut que me reprenne ><] Il serra les poings… [Pense : Rahhhh >< Et puis si, je cède facilement et puis voilà] Il se tourna alors brusquement et sauta au cou de son homme. Il profita de son saut soudain pour réellement s'accrocher à lui, ses jambes entourant la taille du médecin pour ne pas retomber malencontreusement sur le sol. Il sourit et colla son front au sien. Avec un petit air de garçon désolé il lui dit doucement…

"Gomen ne, darling."

Sur ce, il l'embrassa pour se faire réellement pardonné. Euh… il a bien dit "darling" ? Ouppss… Ca lui a échappé, ce petit mot… Mais il avait tellement eu de fois ce même geste envers Robbie, celui de sauter sur sa personne, pas celui pour se faire pardonner, quoique…, enfin bref il avait tellement l'habitude d'appeler son ami darling dans ce genre de posture que ce mot était sorti tout seul… Il avait un peu peur de la réaction de Shigure après cela, c'est pourquoi il continuait de l'embrasse même si cela devait les emmener jusqu'à l'étouffement XD

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Sans vraiment comprendre ce qu'il lui arrivait, son cher ami avait aterri dans ses bras, les jambes encerclant sa taille. "Gomen ne darling." Il sentiment sa poitrine se gonfler d'un sentiment tout à fait différent de celui qui l'habitait la minute précédente. Euphorique, il répondit avec entrain aux doux baisers de son amant. Celui-ci semblait d'ailleurs ne plus vouloir s'arrêter. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. D'ailleurs... Ne venait-il pas de l'appeler darling ? S'ils n'étaient pas en train de souder leur lèvres l'une à l'autre, Takeru aurait put constaté de la couleur rosée qui s'empara des joues du jeune médecin. "darling".. C'était tellement mignon. Alors que le jeune mannequin allait de nouveau prendre possessiond e ses lèvres, il lui posa un doigt sur les lèvres, comme pour lui dire d'attendre et un sourire amusé se dessina alors sur son visage. Il enroula ses bras autour du cou du jeune homme et planta son regard amusé dans le sien.

- Darling ?

Il put constater ô combien les joues de l'élève trahissaient sa gêne. Celui-ci fuit d'ailleurs son regard. Il lui releva le menton du bout des doigts, le forçant à le regarder à nouveau.

- Tu es adorable, Tak-kun.

A ces mots, il l'embrassa doucement, du bout des lèvres avant de lui mordiller très légérement la lèvre inférieur. Il fit alors mine de se lécher le babines et d'être en grande réflexion, comme s'il analysait le gout d'une nouvelle confiserie. N'obtenant apparement aucun résultat il passa un tout petit coup de langue dans le cou de Takeru, fronça les sourcils, pensif avant de s'esclaffer...

- Tu as décidemment meilleur goût que toutes les glaces au chocolat réunies u_u !

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Eh mince, il avait bel et bien entendu le mot "darling". D'un certain point de vue, il aurait vraiment fallu qu'il soit complètement sourd pour ne pas l'entendre, mais il avait espéré qu'il ne le reprenne pas là-dessus. Quand il répéta ce mot, il sentit le rose lui monter aux joues et préféra fuir son regard. Le médecin lui redressa la tête pour lui dire droit dans les yeux qu'il était adorable. Ce simple mot suffit pour faire passer le rose au rouge coquelicot. Takeru si gêné, ce n'était pas tous les jours que ça arrivait… Au fur et à mesure de leur relation, il finirait par ne plus l'être mais pour le moment il devait trouver ses marques avec son nouvel, et en quelque sorte premier amant. Dans son élan, son homme commença à l'embrasser et à lui mordiller les lèvres pour finalement atterrir dans son cou. Il était toujours accroché à Shigure, ne voulant pas redescendre par terre, mais ce qu'il lui faisait vivre était vraiment de la torture. Il recommençait comme il y a quelques minutes. Cette fois, il fallait qu'il essaye de lui expliquer plus simplement et calmement. Alors doucement il repoussa ses avances et regagna la terre ferme. Les deux pieds posés sur le sol, il passa ses bras autour de son cou. Il sentit dans le même mouvement les bras de l'infirmier qui l'entouraient au niveau de la taille. Il lui chuchota doucement, ayant abandonné sa couleur de fleur rouge…

"Quand tu me fais ça, ça me donne vraiment envie de te sauter dessus… Comme je peux pas le faire maintenant et que je ne pourrais pas le faire plus tard dans le soirée, arrête s'il te plaît."

Une fois ces douces paroles prononcées, il ferma les yeux et embrassa tendrement son amant. Il ne fallait surtout pas qu'il y ait de mal entendu comme ce qui venait de se passer. Il desserra son étreinte et laissa retomber ses mains doucement sur le torse et les bras de Nara-sensei. Il en profita alors pour le prendre par la main. Un sourire sur les lèvres, il lui dit tout en le tirant à sa suite…

"Laisse-moi te tenir la main encore un peu, dans cette rue il n'y a presque personne. Dès qu'on sera retourné parmi la foule, je la lâcherai promis. Allez maintenant je t'emmène chez le glacier parce que je la veux moi ma glace au chocolat >w<"

Ce simple contact entre leurs mains suffisait à le faire frémir et à le rendre heureux. Même s'il avait très envie de dévorer son cher amant, chose qu'il n'était pas autorisé à faire par le dit amant ce soir, il voulait sa glace. Sur ce point là, Takeru était réellement pire qu'un vrai gamin de huit ans. Il savait exactement chez quel glacier l'emmener, celui qu'il avait découvert en vadrouillant seul dans els quartiers. C'était une petite échoppe spécialisée dans els glaces faites maison et ouverte vingt quatre heures sur vingt quatre. Ils arrivaient presque au bout de la petite rue pavée où seuls eux déambulaient. Bientôt il retrouverait la population tokyoïte et devrait agir l'un envers l'autre comme de simples amis. Il tourna alors son regard vers Shigure qui n'avait pas encore dit un mot…

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Lorsqu'il sentit les doigts de Takeru se mêler aux siens, un sourire paisible vint se poser sur son visage qui prit alors cette expression si particulière. Comme si un nouveau Shigure s'offrait alors à la vue de son amant. Une facette qu'il n'affichait que lorsqu'il se sentait pleinement épanoui et heureux. Même s'il l'était à tout moment auprès du mannequin, il n'avait plus l'habitude de se laisser ainsi aller. Ses doigts se refermèrent sur la main du jeune garçon qui lui souriait tendrement.

Ces mains étaient le dernier contact possible entre leur corps. Ils firent quelques pas, comme si un compte à reboursvenait de prendre fin. La ruelle rétrecissait devant eux, le brouhaha urbain se faisait plus présent à chaque centimétres dépassé. Ils gardaient un rythme fixe, sans accélération. Lorsqu'enfin ils se se mélangèrent aux rares passants et se dévoilèrent à la lumière tremblante des enseignes lumineuses, leur main se lachèrent d'un commun accord.

Shigure continua d'avancer, accordant ses pas à ceux de son amant. Il ne conaissait pas la route et était quelque peu déstabilisé par cette rupture quelque peu brutal de contact physique. Il n'avait toujours pas ouvert la bouche depuis l'intervention de Takeru qui réclamait sa glace. Il hésitait, cherchait le bon moment pour lui donner ce qu'il avait caché dans le fond de sa poche durant l'après-midi. Il ne savait pas quand lui donner. Il bouillait d'impatience de la lui donner. Il jetta un coup d'oeil à Takeru qui avançait sagement, concentré sur l'itinéraire à suivre.

- Presque arrivé ?

L'élève hocha alors de la tête d'un signe affirmatif. Il décida alors d'attendre encore un peu. Faire durer son propre plaisir d'attente de la surprise. Ce n'était pas grand chose. Mais pour lui cela représentait beaucoup. Inconsciement, il se mordait la lèvre inférieur, un sourire au coin des lèvres, fixant d'un air amusé son amant. Son regard pétillait étrangement, si bien que Takeru finit par le remarquer.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Ils étaient enfin partis en direction du glacier préféré du jeune mannequin. Les deux amants étaient retournés parmi la foule, ne pouvant alors plus avoir de contact physique. Cela désolé le jeune homme mais n'en laissa rien transparaître. Il jeta quelques vifs regards en direction de son cher et tendre infirmier qui marchait à ses côtés dans la même cadence. Quelque chose commençait à le perturber : il se mordait les lèvres, avait un étrange sourire et on aurait pu croire voir apparaître des étoiles dans ses yeux. Cette fois ses yeux ne pouvaient plus se détacher de Shigure, se demandant ce à quoi il pouvait bien être en train de penser. Il devait afficher une expression assez étrange, avec les deux sourcils en décalés. Mais tout à coup il reconnu le grand immeuble aux néons bleus ! Son regard partit immédiatement vers la gauche, de l'autre côté de la rue. Effectivement, on pouvait voir une ancienne illuminée dans un style kawaii sur laquelle était inscrit "Sweet Ice Cream". Un large sourire de petit garçon se dessina sur ses lèvres et il pointa de l'index le dit magasin.

"Tadam ! C'est là !"

Il regarda de chaque côté de la route, aucune voiture. Takeru entraîna alors à sa suite son amant et le fit entrer dans l'échoppe. Personne ne faisait la file, il y avait juste deux personnes attablées en train de déguster une glace vanille-caramel. La petite sonnette signalant l'entrée d'un client avait retenti. Une charmante jeune demoiselle sortit de l'arrière boutique et les accueillit d'un joyeux "irasshaimase". Quand elle reconnut le jeune mannequin elle s'exclama "Takeru-kun !" Et tout de suite après elle lui sauta au cou. Le jeune homme en fit de même et lui expliqua qu'il voulait sa glace au chocolat favorite. Elle s'empressa de lui préparer ça, ajoutant plein de crème chantilly. Il échangea cette sucrerie contre quelques petites pièces, puis se saluèrent de la main. Les deux hommes quittèrent le magasin, Takeru heureux de son bien tout juste acquis. Il avait préféré ne pas présenter Shigure à Ke-chan, ça aurait été difficile d'expliquer pourquoi il était venu accompagner de l'infirmier de son école… ils marchèrent de nouveau l'un à côté de l'autre, sans aucun but précis. Son regard se porta de nouveau vers son compagnon…

"Dis, pourquoi t'as ce regard bizarre avec des étoiles ? On dirait presque un pervers."

Il avait voulu le taquiner avec cette petite pique, mais il avait réellement envie de savoir ce qui faisait autant pétiller les prunelles de son amant.

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

Lorsque Takeru l'attira vers la devanture enfantine du glacier, le jeune médecin revint quelque peu à la réalité. Tout particuliérement lorsqu'il entendu la glacière appeler son amant de façon aussi familière. Il offrit d'ailleur à celle-ci son regard le plus froid et ténébreux qui sembla passer inaperçu dans leur échange. Le sourire ravi du mannequin devant sa sucrerie la dérida soudainement.

Les voitures, les passant, les vélos défilaient, l'heure de sorties nocturnes des étudiants commençait. Durant quelques secondes, Shigure sembla oublier tout ce qui était étranger à Takeru. Il le contemplait distraitement. Comment le simple fait de voir une personne pouvait à ce point le rendre heureux ? Cela resterait certainement un mystére.

La rue qu'ils empruntaient à l'instant était relativement calme et parsemée de banc. Il se rappela alors l'objet qu'il avait dans la poche et lança à nouveau son regard pétillant à Takeru. Celui ci en vint d'ailleurs à lui demander ce qui lui prenait. Allant jusqu'à le comparer à un pervers. Cette dernière comparaison le fit rire faiblement. Il attrapa la manche de son homme et l'attira afin de l'inviter à s'asseoir à côté de lui.

- Eh bien... J'ai quelque chose pour toi.

Il attendit un peu, juste assez pour que sa phrase fasse son effet. Observer le regard étonné et impatient de son amant lui plaisait. Il croisa ses jambes, passa une main dans ses cheveux et plongea une main dans sa poche.

- Ce n'est.. pas grand chose.

Sa main ressortit enfin, semblant serre l'objet en question. Il prit la main de Takeru et y déposa le mystére avant de refermer les doigts du jeune homme au dessus.

- J'ai un appartement en ville. Comme il y a le dortoir du personnel je n'y vais jamais, ou rarement pendant les week-end ou les vacances. Alors... Disons que maintenant ça serait "notre" appartement ?

Il avait légérement rougi, attendant impatiemment la réaction de Takeru, osant à peine le regarder.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

"Notre appartement" ? Le regard du jeune mannequin était rivé sur sa main qui refermait le fameux objet qui faisait tant scintillait les yeux de son amant. Il lui avait réellement donné les clés de son appartement ? Et il voulait que cet endroit devienne "leur" appartement, à tous les deux ? Etait-ce réellement possible ? Il rouvrit doucement les doigts qui cachaient le précieux objet. Takeru tenait bel et bien ces clés dans sa main. Un frisson le parcourut. Il venait de se rendre compte que leur relation était vraiment sérieuse. C'était la première fois pour lui, et cela lui procurait un sentiment étrange. Mais étrange était à prendre dans le bon sens du terme. Bien sûr, il était surpris par une demande si soudaine, mais sa surprise qui le tétanisait était mêlée à une jubilation sans nom. Il était aux anges, voilà tout. Après avoir réalisé ce qui était en train de se passer, il releva son regard vers les prunelles de son cher et tendre. Ce dernier avait plutôt l'air de fuir son regard tandis que ses joues rosies trahissaient son impatience. Qu'est-ce qu'il se trouvait bête en ce moment-même ! Et dire qu'il y a encore une heure il faisait un caprice de gamin gâté parce qu'il avait refusé de l'accompagner dans un love hotel alors qu'il lui avait préparé une surprise bien plus agréable encore. Shigure avait bien choisi son endroit, peu de monde passait dans cette petite rue à cette heure tardive, ils se retrouvaient donc quasiment seuls. Cette presque solitude l'arrangeait bien. Il quitta sa place assise à ses côtés et vint prendre place sur les genoux de son amant. Dans le même mouvement il tourna son visage vers le sien et l'embrassa tendrement.

"Merci Shigure, j'en prendrai grand soin."

Il lui offrit son sourire le plus beau possible puis se releva d'un geste vif. Il leva la tête vers le ciel. Malgré les lumières urbaines, on parvenait à distinguer les petites étoiles et bien entendu la mère de la nuit apparaissait majestueuse. Il leva les clés et les plaça entre son regard et cette merveilleuse Lune. Elles brillaient. Elles étaient belles. Elles lui permettraient d'être encore plus proche de lui. Son amant. Tout en continuant sa contemplation minutieuse il dit avec son petit air de garçon…

"Ne ? Ca veut dire que je peux y aller quand je veux ? Et on pourra faire certaines choses intéressantes j'espère ?"

Un sourire un peu pervers illumina son jeune visage. Il s'imaginait déjà toutes les choses qu'il pourrait inventer pour procurer du plaisir à son homme. Il avait vraiment hâte de découvrir cet endroit qui allait devenir le leur, à eux deux.

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

En vérité, l'espace de quelques infimes secondes, l'homme fort et courageux qu'est Shigure fut prit d'une peur tenace. Lorsque son amant s'empara des clés, il ne pouvait pas deviner quelle serait sa réaction. Soit il accepterait et sa joie serait alors indéfinissable. Soit il refuserait, et cela aurait été légitime étant donné que leur relation ne faisait que commencer. Son estomac se tordait indéfiniment et une barre semblait lui traversait la gorge de toute part. La crainte de voir son ami lui tendre à nouveau les clés accompagnées d'un mot d'excuse le rendait malade.

Ses jambes s'affaissèrent légèrement sous un poids encore inconnu. A peine eut-il le temps de lever le regard qu'il sentit ces lèvres à présent familières l'embrasser. Lorsque leur baiser prit fin, il ne put s'empêcher de se mordre la lèvre inférieur, semblant déborder de joie plus que jamais. Avant qu'il n'ait pu l'entourer de ses bras, Takeru s'était relevé, observant à la clarté de la Lune le trousseau. Celui ci lui posa alors de sa voix la plus enfantine une question aux sous entendus flagrants. Son sourire carnassier répondit au rictus pervers du jeune mannequin. Il se leva alors, profita d'un court moment de calme sans passant pour se rapprocher dangereusement de jeune homme. Du bout des doigts il effleura la nuque du garçon enfouie sous ses cheveux blonds. et lui murmura de sa voix la plus sensuelle :

- Tu n'imagines même pas..

Ses lèvres effleurèrent les siennes, sans entrer réellement en contact. Il recula aussi vite qu'il s'était approché et fit quelque pas dans la direction qui lui semblait être celle du lycée. Il passa une main dans ses cheveux avant d'enfoncer ses poings dans ses poches. Il faisait froid. Il s'arrêta, se retourna vers son homme, un sourire serein sur les lèvres. Durant quelques secondes il ne dit rien, il l'observa juste rapidement. Sous la lumière des lampadaires ses cheveux blonds semblaient entourés d'une auréole. La température en baisse faisait sortir de ses lèvres entrouvertes de légers nuages disparaissant aussitôt. Il aurait put rester là des heures à le regarder, il aurait été certain de ne jamais s'en lasser, découvrant toujours en lui une expression, un détail qui le surprenait.

- Si tu es sage, je te fais visiter demain.

A ces mots il fit volte-face et se remit en marche, lentement, laissant le temps à Takeru de me rejoindre. Il regarda rapidement les étoiles. 23h15. Shigure Nara est heureux.

Admin Nombre de messages : 427 Age : 33 Date d'inscription : 17/07/2008

Un nouveau paradoxe venait d'apparaître pour Takeru. Il avait très envie que ce moment en compagnie de son homme dure plus longtemps, voire même infiniment si le maître du temps pouvait leur en donner l'autorisation, mais il avait également hâte de rentrer dans sa chambre, se mettre au lit et s'endormir rapidement pour que le lendemain devienne le présent. A quoi pouvait-il bien ressembler cet appartement ? Il tentait de se l'imaginer sous toutes les formes, mais un détail ressortait dans chacune de ses élucubrations : il était classe. Pourquoi une telle conclusion ? Shigure Nara est la classe incarnée, il serait alors bien étrange que son appartement ne le soit pas, telle était la logique du jeune mannequin. Il se faisait tard et de moins en moins de passants naviguaient dans les rues. Ils marchaient tous les deux d'un pas cadencé, l'un à côté de l'autre, sans aucun contact physique. Ils auraient pu étant donné que peu de personnes croisaient leur route, mais Takeru avait bien compris dans quelle direction ils marchaient maintenant. Chaque pas qu'ils faisaient les rapprochait du Lycée Nakamura. Là-bas, personne ne devait savoir pour eux, ils devaient garder leur distance même si cela devenait une véritable torture.

Tout s'était passé si vite. Il y a encore quelques mois, Takeru ne l'aurait jamais cru si on lui avait dit qu'il tomberait amoureux et qu'il partagerait l'appartement de cet être qui lui serait devenu si cher. Pour le libertin, toutes ces choses étaient une première fois. Mais tout avait changé si brusquement… Sa manière de voir les choses, de concevoir l'amour et le sexe, ses sentiments qui avaient évolués sous des formes qui lui étaient jusque là inconnues… Néanmoins il était sûr d'une chose : pour rien au monde il ne voudrait retourner en arrière.

Ils croisèrent un panneau fléché qui indiquait cette fameuse école. La jeune homme s'arrêta devant lui et le fixa. Il ne voulait pas que ça se termine, il voulait encore profiter de ce moment même s'il était bien tard. Alors, ne lâchant pas ce panneau du regard, il dit…

"Je ne veux pas rentrer. Pas maintenant. Pas tout de suite. S'il te plaît, Shigure."

Idole Nombre de messages : 264 Age : 32 Date d'inscription : 18/07/2008

[ HJ : Ne pas tuer ma mummy qui a fermé la page durant ma petite absence de 2 minutes T_T ]

Plus ses pas les rapprochaient de la pension, plus son allure ralentissait. Peut-être que s'il le souhaitait suffisamment fort, la distance les ramenant au lycée continuerait de s'allonger. Et ainsi, ils n'atteigneraient jamais leur but, profitant de ce moment ensemble pour toujours. Il sourit intérieurement à cette pensée, depuis quand était-il devenu aussi sentimental ? Alors qu'ils atteignaient un croisement surplombé par un paneau indicateur, pointant sinistrement le chemin du pensionnat, un obstacle s'offrit à lui. Là, planté devant lui, son amant lui affirmait qu'il ne voulait pas rentrer immédiatement. "S'il te plaît, Shigure".

Quel était le comportement à avoir ? Tout allait vite dans la tête de l'infirmier. Quelle heure était-il ? Sûrement bien plus tard que ne l'autorisait l'établissement scolaire. Si quelqu'un s'en était aperçu, ils auraient bien des problémes, mettant en péril leur histoire tout juste commencée. Ils avaient pris déjà trop de risques. Mais le fait était qu'il n'avait pas envie de rentrer. Il se mordit la lèvre inférieur avant de passer une main de ses cheveux, déchiré entre sa raison et son désir.

- Takeru.. Ce n'est pas que je veuille partir mais tu sais il est déjà bien tard...Il est...

Il jetta un regard rapide à sa montre, anxieux.

- 22h13 et ...

22h13. 22h13 ? Le couvre-feu des élèves en fin de semaine était à 23h30. Il se mit à nouvea à réfléchire à totue vitesse. Le temps d'y arriver. De refaire la route du retour. Oui, il leur resterait un peu moins d'une heure ensemble. Ce sentiment de joie intense qu'il n'éprouvait qu'en la présence de cet être si particulier se répendit en lui. Il hésita encore l'espace d'un instant. Son impatience, peut-être bien plus élevée que celle du jeune mannequin, prit le dessus. Il croisa le regard interrogateur de son homme et lui saisit les mains soudainement. Il le fixa, les yeux plein de malice avant de murmurer.

- Et si je te le montrais, maintenant ?

Il ne lui laissa finalement, même pas le temps d'ouvrir la bouche pour répondre. Le tenant par la main, il prit la direction opposée que celle indiquée par le panneau fléché. Son enthousiasme le faisait oublier toutes les régles de bonne conduite qu'ils étaient censé avoir dans la rue, face aux regards des autres. Marchant à pas de géants, Takeru se voyait obligé de suivre au pas de course. Au bout d'une ruelle, ils débouchèrent sur une petite place donnant sur deux immeubles. Le quartier parfait. Pas trop éloigné du lycée mais suffisamment à l'écart de la route pour pouvoir y être ensemble sans crainte. Quelques lampadaires bleus éclairaient un petit parc séparant les deux bâtiments. Ceux-ci mêlaient modernité et architecture traditonelle. Une location dans ce quartier devait coûter une fortune. Etre médecin avait bien des avantages. Il jetta un coup d'oeil rapide à Takeru, celui-ci semblait hipnotisé par le spectacle paisible qui s'offrait à lui. Sa main toujours dans la sienne, il enlaça ses doits dans les siens, comme l'aurait fait un couple entreprenant une innocente ballade. Il se rapprocha d'un des deux imeubles, ouvrit la porte du sas d'entrée.

A l'intérieur, ses muslces se détendirent, le chauffage leur tenait chaud, emplissant la petite entrée d'un doux ronron. Ils prirent les escaliers de bois grinçant sous leur pas. Un, deux, trois étages. Il s'approcha d'une porte. N°32. Un léger frisson d'impatience le parcourut.

- Allez, ouvre.

» Promenons-nous dans les bois [ PV Shigure, Takeru & Sayuri ]
» Autour de quelques bouteilles [PV Shigure, Mercy, Takeru, Sayuri]